Entre les murs de son atelier, Iris Levasseur convoque tout à la fois les exemples du passé, la mémoire vive de l’histoire et le temps de l’actualité pour composer toutes sortes de métaphores du monde et de son bouleversement.

Ses Champs de bataille condensent tout un lot de références issues tant de modèles artistiques que des sites mémoriels de Picardie, ou bien encore des informations diffusées sur les médias. Ils font défiler toutes sortes de figures évocatrices des souffrances conséquentes à la guerre, une façon d’inviter le regardeur à être des leurs. Tout comme il y va de la série de ces oiseaux, à l’écho des migrants qui aspirent à s’évader. Intitulées Souche Akkad, les peintures d’Iris Levasseur mettent en exergue le patrimoine saccagé de cultures millénaires : une autre façon pour elle d’interpeller notre conscience.

En contrepoint à l’exposition d’Iris Levasseur au Frac Picardie sur le thème générique de la guerre, les œuvres présentées à la Galerie Totem pose la question de la représentation du corps dans l’espace. Qu’elles soient isolées ou en groupe, ses figures, le plus souvent de grand format, relèvent de sortes d’arrêts sur images d’un espace scénographique.

Philippe Piguet, commissaire